Vendredi 29 avril 2022, l'équipe du Fonds pour les Femmes en Méditerranée faisait ses valises, direction Poitiers, France ! Notre objectif ? Découvrir les plus intimes secrets du « Consentement » lors du Festival « Woke-End ». Au programme : sexualité et numérique, consentement en milieu festif, sexualité positive ou encore le consentement et les questions de race et de corps.
Organisé par notre super grantee*, Stop Fisha, le Woke-end promettait pédagogie, bienveillance, partage, rencontres et beaucoup de joie. Une recette parfaite pour attirer notre équipe sur place.
*Grantees : bénéficiaires d'une subvention
Nous avons participé à deux ateliers, et voici ce que nous avons appris :
Vendredi 29 avril, Consentement en milieu festif par Consentis
Consentis est une association qui promeut une culture du consentement et lutte contre les violences sexuelles dans les lieux festifs. Leurs actions s’articulent autour de 4 objectifs :
Visibiliser
Prévenir
Sensibiliser
Fédérer
Qu’avons-nous appris lors de cet atelier ?
En France il y a 112 000 personnes victimes de viol par ans. Parmi ces 112 000 personnes, 84% sont des femmes, 32% d’entre elles sont âgées de 18 à 29 ans, soit une population très présente dans les milieux festifs.
Le risque de subir une violence sexuelle en milieu festif est donc bien plus grand pour une femme que pour un homme.
Selon une étude réalisée par Consentis en 2018, 57% des femmes interrogées déclaraient ne pas se sentir en sécurité en milieu festif contre 10% des hommes. Lorsque l’on s’intéresse aux raisons de ce sentiment, on observe une différence notable entre les hommes et les femmes. Pour les hommes, c’est la peur d’être victime d’une agression physique qui prime, pour les femmes, c’est bien la peur d’une violence sexuelle.
Quelques clés pour faire changer les choses ?
Prendre conscience de la culture du viol et y répondre. Par exemple :
Le viol n’est jamais la faute de la victime
Consommer de l’alcool n’est jamais un appel à la violence
Diriger : adresser le problème de front en interpellant les personnes impliquées. N’oublie pas que ta priorité est la sécurité de tous, y compris toi.
Déléguer : demande de l’aide à une personne qui serait plus à même que toi de gérer la situation, de préférence une figure d’autorité.
Distraire : Tente de distraire l’agresseur pour désamorcer la situation. Fais semblant de connaitre la victime, demande ton chemin, etc.
Dialoguer : Une fois l’incident terminé, va voir la victime pour lui proposer ton soutien. Tu peux lui rappeler que le comportement de l’agresseur n’est pas autorisé par la loi.
Documenter : Enregistre la violence dont tu es témoin. Tu peux filmer, prendre des photos ou plus simplement écrire ce que tu as vu. De quoi apporter des preuves si la victime souhaite porter plainte.
Samedi 30 avril, Sexualité positive et consentement par le collectif « la bulle »
Durant cet atelier Nova nous a fait découvrir le concept du sexpo.
Mais qu’est-ce que la sexualité positive ?
« Les évènements sexpo sont des événements dédiés à la découverte, l’exploration et la pratique des sexualités, dans un cadre non-patriarcale et non-normé.
Dans ces événements il existe une très grande culture du consentement. L’idée est non seulement de promouvoir un consentement éclairé, à priori, enthousiaste, spécifique, révocable, sans pression et libre mais aussi de mettre en lumière tous les mécanismes qui peuvent biaiser le consentement, que ce soit les enjeux de pouvoir, de genre, de position sociale… Ces événements peuvent être de différentes sortes : apéro, café-discussions, ateliers, soirées, week-ends, retraites et festivals. Certains se limites à des discussions et échanges, d’autres permettent une mise en pratique concrète » Source : instagram @nova_lovah
On retient :
Quand on dit NON, on se dit OUI à soi-même
Alors, Merci pour ton NON !
Quand il s’agit de sexualité : toujours douter de ce que l’on nous dit, toujours utiliser son esprit critique. Il est important d’être actif.ve dans sa prise de décision.
Quand on dit NON, on se dit OUI à soi-même
Quand quelqu’un·e te dit non, tu peux lui répondre : « merci pour ton NON », ainsi, tu le·la remercies de s’être écouté·e. En remerciant le non on le désacralise, on le systématise.
Il est toujours plus difficile d’exprimer un refus qu’un accord. Il est donc préférable de formuler sa question de manière à ce que le refus s’exprime par un oui. Ex :
Est-ce que tu veux qu’on arrête ? OUI
Est-ce que tu veux continuer ? NON
Laisse toujours du temps, à la fois physiquement et mentalement, à la personne que tu sollicites. En restant à côté d’elle et/ou en répétant la question plusieurs fois, tu risques de lui faire subir une pression qui la poussera à te donner son accord sans que celui-ci soit totalement enthousiaste.
Nous voilà maintenant rentrées à Paris, des étoiles pleins les yeux et prêtes à financer toujours plus de projets féministes épatants !
Pour nous aider à soutenir des projets comme celui-ci, c'est par ici ►JE DONNE
Pour en savoir plus sur l'association Stop Fisha, c'est par là ► STOP FISHA
Et bien évidement, le programme du Woke-End ► WOKE-END